Auteur : Victor Hugo
Date de parution : 1874
Mon édition : Rencontre Lausanne
Le prix auquel je l'ai acheté : 2-5€
Genre : Roman
Nombre de pages : 478
Résumé :
L'histoire
débute avec le débarquement en Bretagne du marquis de Lantenac,
prenant la tête de la révolte
contre-révolutionnaire de Bretagne contre
les partisans de la République. Il sera traqué par les
révolutionnaires, et en particulier par son neveu, Gauvain, passé
de leur côté, lui-même surveillé par son tuteur Cimourdain,
mandaté par le Comité
de Salut Public.
On
assiste à la confrontation de deux modèles, de deux visions de
l'Histoire, de deux systèmes de Valeurs. Le marquis de Lantenac
incarne l'Ancien
Régime,
celui du Sacré, de la Tradition, de la Fidélité, de
l'anti-matérialisme au profit du spirituel, tandis que son neveu
incarne le modernisme et l'idéalisme révolutionnaire et
républicain. Un troisième personnage plane sur ce livre et éclipse
ces deux protagonistes par le caractère fouillé qu'en donne Hugo,
il en est le personnage principal, il s'agit de Cimourdain, l'envoyé
du comité
de salut public,
ancien prêtre qui fut appointé par Lantenac pour être le
précepteur de Gauvain à qui il a transmis son idéal républicain.
Mais autant Gauvain illustre la République dans sa magnanimité, sa
fraternité, autant Cimourdain est la face noire, inflexible de la
Révolution, pour reprendre une expression de Hugo « la ligne
droite qui ne connaît pas la courbe », ce qui signifie qu'il
ne veut pas connaître l'humain, ses sentiments ; il poursuit un
idéal de justice impitoyable. Simon Sebag Montefiore dans son
ouvrage Le jeune Staline,
affirme que celui-ci aurait lu Quatrevingt-treize dans sa
version traduite en russe, éprouvant beaucoup d'admiration pour le
personnage de Cimourdain le révolutionnaire inflexible. Outre
Cimourdain, les pauvres hères représentés par 3 enfants abandonnés
sont les héros de ce livre, chacun portant en soi le drame et sa
propre fin.
Deux
parties du texte attirent particulièrement l'attention : La
première narre une spectaculaire rencontre (imaginaire) entre trois
grandes figures de la révolution
française, Marat, Danton et Robespierre.
La seconde décrit en détail une séance de l'assemblée de
la Convention.
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