samedi 6 février 2016

Lecture commentée : Bel-Ami - Guy de Maupassant


Titre : Bel-Ami

 Auteur : Guy De Maupassant (1850 - 1893)

Date de parution : 1885

Mon édition : Albin Michel

Ma collection : Le Livre de Poche

Le prix auquel je l'ai acheté : 3-6 €

Genre : Roman ( réaliste )

Nombre de pages : 362

Structure du livre : deux parties, respectivement de huit et dix chapitres.

Résumé :

          A qui Georges Duroy doit-il son irrésistible ascension ? Aux femmes séduites par sa jeunesse et sa beauté. La petite fille de l'une de ses maîtresses le surnommera " Bel-Ami ". Et ce fils d'aubergistes normands deviendra baron Du Roy de Cantel. L'amitié lui ouvrira la carrière journalistique. L'amour lui donnera l'argent et la gloire. Maupassant a connu ce monde parisien, les salles de rédaction qui font et défont les ministères, et leurs annexes, les salons mondains où naissent intrigues et liaisons. Ses portraits de femmes dévorées d'amour et d'ambition, ses tableaux de la vallée de la Seine à Rouen, ses fiacres, avenue du Bois de Boulogne, son oeuvre de peintre. 

                               

Les personnages principaux :

Georges Duroy, puis Du Roy ou Du Roy de Cantel, dit Bel-Ami : personnage éponyme et protagoniste du roman, il est un homme sans lendemain au début du roman, qui, grâce à l'aide de Forestier qui deviendra son ami, il va réussir à faire carrière et fortune dans le monde du journalisme. A la mort de Forestier, Du Roy épousera sa femme, Madeleine, et prendre, pour faire plus noble, le nom de "Du Roy de Cantel". C'est aussi un mari infidèle, qui trompe sa femme avec Mme de Marelle, Mme Walter, et finit par se marier avec Suzanne. 

Charles Forestier : journaliste à La Vie Française, il devient l'ami de Du Roy qu'il rencontre dans la rue, avant de lui offrir un poste au journal. Il est l'époux de Madeleine.

Madeleine Forestier : femme de Charles Forestier, puis de Georges Du Roy, avant de le tromper avec Laroche-Mathieu, ce qui lui vaudra le divorce.

M. Walter : chef du journal, il est donc le patron de Georges. Il est aussi le mari de Mme Walter.

Mme Walter : femme de M. Walter, puis amante de Georges, elle est un personnage instable, atteinte d'une sorte de bovarysme assez cru.

Suzanne : fille de M. et Mme Walter, elle est folle amoureuse de Bel-Ami. Lorsque celui-ci divorce de sa femme, il enlève Suzanne, avec son consentement, et le roman s'achève sur leur mariage.

Mme de Marelle : jeune femme, première amante de Georges qui, dans la dernière phrase du livre, alors qu'il vient de se marier à Suzanne, regrette de ne pas être resté avec Mme de Marelle.

Laroche-Mathieu : ministre des Affaires étrangères et amant de Madeleine.

                               

Mon avis :

     Durant toute la première partie, je ne comprenais pas pourquoi on m'avait tant vanté ce livre. En effet, j'ai mis extrêmement longtemps à lire cette première partie, qui est, en somme, la partie qui pose les bases du livre : Duroy rencontre Forestier, ils deviennent amis, Duroy se fait embaucher par Forestier, Madeleine aide Duroy à écrire ses papier, de l'affection se tisse entre eux, et Forestier meurt. C'est précisément à partir de cet instant - la mort de Forestier - que j'ai véritablement commencé à m'intéresser au roman. Georges commence à avoir maintes amantes, à coucher avec tout le monde, si on peut le dire ainsi, et c'est là qu'on se rend compte de la perversité du personnage. Duroy, c'est d'ailleurs un personnage très difficile à caser ou dans la catégorie des méchants, ou dans celle des gentils. A vrai dire, il n'est pas un personnage de Madame Bovary, que tout le monde doit détester, car Maupassant, contrairement à Flaubert, aimait ses personnages ; cependant, malgré son amabilité, sa séduction, sa gentillesse et sa tendresse, Duroy est aussi un traître, un infidèle, un indécis, et un profiteur. En effet, et c'est là tout l'intérêt exceptionnel du texte, Duroy représente parfaitement le genre de personnes qui grimpent dans l'échelle sociale sans véritable mérite : il s'est fait connaître grâce à Forestier, puis il est devenu riche grâce à la moitié de l'héritage qu'a reçu Madeleine, sa femme. Il est l'archétype de celui qui ne grandit que grâce à ses relations. Mais c'est très bien traité ! Malgré une première partie un peu longue, c'est un très bon roman que je relierais bien un jour, car il est à la fois bien ancré dans son siècle et son mouvement littéraire, et, en même temps, il en est dehors, en cela qu'il traite d'un sujet peu vu dans les romans du XIXème.

Ma note :

Critères
Barème
Écriture
12/16
Style

03,5/04
Fluidité

02/03
Richesse du vocabulaire

03/04
Difficulté de compréhension

02,5/03
Mouvements du texte ( plat, très dynamique, alterné )

01/02
Histoire
12/19
Intérêt

02/03
Importance des personnages et familiarisation entre eux et le lecteur

02/03
Captivant ou ennuyeux ?

04/06
Émouvant ?

02/05
Crédibilité / Cohérence

02/02
Le livre
01,5/03
Goût personnel
01,5/02
Total
27/40

13,5/20

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire