samedi 23 janvier 2016

Le feu du désespoir

Le feu du désespoir

En moi brûle le feu d'un nouveau désespoir,
Celui qu'il y a peu était souvenir noir,
Celui qui existait d'un présent illusoire
Et qui mourra demain dans les ténèbres noires.

Je ne suis qu'une ombre dans les rues de mon âme,
Un désert en tempête plein de bruits qui réclament,
Qui crient, hurlent !, agonisants, et me condamnent
A poser les genoux sur la terre et sans canne.

Je sue sous le fardeau des souffrances humaines
Une eau qui de l'horreur est toujours souveraine,
Un torrent de terre sur les langues hautaines ;
Je transpire le sang de mes illusions vaines.

L'âtre de mes profondeurs crie, brasier souffrant
Où brûlent les flammes de mon désir mordant,
Envolant dans les cieux les restes de Satan,
Le peu qui dans mon corps ne se veut pas présent.

Je me vais consumant les cendres du bonheur,
Les souvenirs du blanc, des femmes et des fleurs ;
Je me vois possédé du pire et des fous pleurs,
Accueillant, résolu, l'horrible dernière heure.

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