samedi 12 décembre 2015

Lecture commentée : Le dernier Jour d'un condamné - Victor Hugo

Titre : Le dernier Jour d'un condamné 

Auteur : Victor Hugo

Date de parution : 1829

Mon édition : Rencontre Lausanne

Le prix auquel je l'ai acheté : 2-5€

Genre : Roman

Nombre de pages : 86


Structure : 49 chapitres.

Résumé :

     Le roman se présente comme le journal qu'un condamné à mort écrit durant les vingt-quatre dernières heures de son existence dans lequel il relate ce qu'il a vécu depuis le début de son procès jusqu'au moment de son exécution, soit environ six semaines de sa vie. Ce récit, long monologue intérieur, est entrecoupé de réflexions angoissées et de souvenirs de son autre vie, la « vie d’avant ». Le lecteur ne connaît ni le nom de cet homme, ni ce qu'il a fait pour être condamné, mis à part la phrase : « moi, misérable qui ai commis un véritable crime, qui ai versé du sang ! ». L’œuvre se présente comme un témoignage brut, à la fois sur l’angoisse du condamné à mort et ses dernières pensées, les souffrances quotidiennes morales et physiques qu'il subit et sur les conditions de vie des prisonniers, par exemple dans la scène du ferrage des forçats. Il exprime ses sentiments sur sa vie antérieure et ses états d’âme...

                               

Personnages :

Le narrateur : on ne connaît pas son nom, on sait qu'il est jeune. On ne connaît pas grand chose de lui, au final, mais Hugo nous y attache tout au long du roman, car c'est un condamné à mort - dont on ne connaît pas le crime - qui nous raconte lui-même ses derniers jours de vie.

Sa femme : elle est évoquée de temps en temps. Ils se sont connus très jeunes, puis se sont mariés et ont eu un enfant. Sa femme apparaît comme l'instrument non seulement de sa passion d'antan, mais surtout de l'idée de l'habitude, de la monotonie quotidienne.

Sa fille : elle est très importante, car le narrateur y fait bien souvent référence. Autant il dit que le sort de sa femme, qui se fait par la suite fille publique, lui importe presque peu, alors que celui de sa petite fille lui est comme vital. Elle est l'image de l'innocence qui, lorsqu'elle va voir son père en prison, ne le reconnaît : à travers le personnage simplet d'une petite fille, Hugo se permet de dénoncer le changement qui s'opère sur les condamnés, aussi bien physiquement que mentalement : un condamné à mort n'est plus l'homme qu'il était avant d'être mort à l'avance.

Le prêtre : à travers lui, Hugo dresse un portrait satirique de la religion. En effet, ce prêtre qui s'obstine à parler, et parler, et parler, à ce condamné pour qui la religion ne peut plus rien, eh bien ce prêtre-ci est montré dans le roman comme un boulet supplémentaire à la souffrance du narrateur. Il apparaît comme un personnage qui est là, mais qu'on rend inexistant par le simple fait de ne pas l'écouter : la religion ne serait-elle que paroles ?

                               

Mon avis :

     "Le dernier Jour d'un condamné, il faut que tu le lises", me disait-on. Et je l'ai enfin lu. J'en ai été déçu, très honnêtement. D'abord, je n'ai pas retrouvé le style de Hugo. Il n'y avait pas les belles tournures romantiques et parfois crues. Il n'y avait pas les belles histoires qui, malgré le noirceur, donnent de la lumière au roman. En lisant ce livre, j'ai eu l'impression qu'il avait été bâclé. On pourrait néanmoins préciser que le style de Hugo dans ce roman est étrangement moderne. En effet, il y fait des phrases simples, avec un vocabulaire simple. Que ce livre ait été écrit à son époque ou aujourd'hui, il me semble que c'eût été pareil. 
     En ce qui concerne l'intrigue, en elle-même, elle n'a rien d'exceptionnel. On dit souvent que c'est ce livre qu'il faut lire si on veut s'intéresser à la peine de mort et à sa critique. A mon goût, Hugo n'est pas allé assez au fond. Il avait les amples capacités de faire de ce roman une oeuvre psychologique, philosophique, tout en restant satirique. Il n'expose dans ce livre en fait que des faits. Un condamné. Il voit des bagnards. Il se remémore en un chapitre sa rencontre avec sa femme. Il voit un prêtre qu'il n'écoute pas. Il attend la fin. Il revoit sa fille qui ne le reconnaît pas. Et puis il meurt. Non, Hugo n'est pas allé au fond.
     Il me semble nécessaire maintenant d'ajouter un petit détail tout à fait amusant : dans ce roman, on retrouve un certain nombre d'indices des romans qui suivront. En effet, la description à plusieurs reprises de Notre-Dame de Paris nous fait penser au roman du même nom qui sera publié quelques années plus tard, de même que le chapitre sur les forçats nous montre comme une introduction à Les Misérables, comme l'avant de Jean Valjean. 

Ma note : 


Critères
Barème
Écriture
11/16
Style

02/04
Fluidité

03/03
Richesse du vocabulaire

02/04
Difficulté de compréhension

03/03
Mouvements du texte ( plat, très dynamique, alterné )

01/02
Histoire
10/19
Intérêt

02/03
Importance des personnages et familiarisation entre eux et le lecteur

02/03
Captivant ou ennuyeux ?

03/06
Poignant ?

02/05
Crédibilité / Cohérence

01/02
Le livre
03/03
Goût personnel
01/02
Total
25/40

12,5/20

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