samedi 12 décembre 2015

Lecture commentée : Claude Gueux - Victor Hugo

Titre : Claude Gueux

Auteur : Victor Hugo

Date de parution : 1834

Mon édition : Rencontre Lausanne

Le prix auquel je l'ai acheté : 2-5€

Genre : Roman

Nombre de pages : 29

Structure : pas de division, ni par chapitres, ni par parties

Résumé :

     L'histoire se déroule à Paris au début du xixe siècle. Un « honnête ouvrier » nommé Claude Gueux y vit avec sa maîtresse et leur enfant. Un hiver, le feu et le pain manquant, l’homme vole : « il [en] résulta trois jours de pain et de feu pour la femme et pour l’enfant, et cinq ans de prison pour l’homme » à la maison centrale de Clairvaux, la nuit au cachot, le jour à l’atelier. Claude fait, peu de temps après le début de son incarcération, la connaissance du directeur. Celui-ci est un homme autoritaire et voue à Claude une hostilité due à la popularité de ce dernier auprès des autres détenus. Claude rencontre également un autre prisonnier, Albin, et une amitié se développe entre eux. La ration attribuée aux détenus étant insuffisante pour Claude, Albin prend l'habitude de partager la sienne.
Un jour, le directeur décide de changer Albin de quartier. Claude supporte difficilement la séparation et tente en vain de persuader le directeur de lui rendre Albin. Claude pose un ultimatum : si Albin ne lui est pas rendu, il décide de tuer le directeur. Celui-ci ne cède pas et punit Claude pour menace. Claude réussit à se procurer une hache et des ciseaux auprès de ses amis. Lorsqu'il rencontre le directeur, il le met en garde une dernière fois puis le tue de cinq coups de hache avant de tenter de se suicider. Il survit, est condamné à la peine de mort et exécuté.

                               

Personnages :

Claude Gueux : ouvrier pauvre ayant dû voler pour sa femme et son enfant. Il se retrouve incarcéré à la prison de Clairvaux. C'est un homme à gros estomac, travailleur mais qui a toujours faim. Déterminé, un peu taciturne, il va tuer le directeur et vouloir se suicider après. 

Albin : ami de Claude Gueux au début du roman. Ayant, lui, un petit appétit, il partage chaque jour sa portion avec Claude. Cependant, il est un jour envoyé ailleurs, dans un autre quartier. Claude cherchera toujours à réclamer son ami Albin, qui est aussi sa vie.

Le directeur M. D. : directeur de Clairvaux, qui a pris la décision d'envoyer Albin dans un autre quartier. Il n'incarne pas particulièrement la figure de sadisme, sinon celle de l'impassibilité. En effet, face aux réclamations de Claude, il reste stoïque et ne répond que "parce que" à la question "pourquoi l'avez-vous envoyé là-bas ?". Il est tué de plusieurs coups de hache par Claude. 

                               

Mon avis : 

     Ce livre est très court et va à l'essentiel, et ce n'est parfois pas plus mal. Il met en avant la dureté de a vie de forçats, et la dureté des jugements : pour avoir volé quelques pains, Claude est envoyé à travailler continuellement, seize heures par jour, sept jours par semaine et quatre semaines par mois. Mais Claude Gueux, déterminé à tuer le directeur, est aussi l'image représentative de la rébellion et des limites qu'un homme peut atteindre avant de tuer. Il a prévenu à maintes reprises le directeur de son sort, alors il lui semble juste de le tuer maintenant, car il a été prévenu, car il savait ce qui l'attendait. N'en est-il pas de même pour Claude Gueux ? Est-il en effet véritablement juste de l'avoir condamné pour avoir volé un pain, même si c'était pour vivre ? Mais bien sûr, puisqu'il savait très bien ses droits et ses devoirs. Par ce parallélisme, Hugo met en avant l'absurdité de la justice de son siècle. 
     On pourrait par ailleurs penser que Claude Gueux est l'avant-Le dernier Jour d'un condamné, publié plus tôt. En effet, dans ce-dernier, on n'a jamais connaissance de ce qui a pu envoyer le narrateur sur la potence. Claude Gueux peut ainsi être la cause, puisqu'il est condamné et pendu à la fin. D'ailleurs, en soi, l'histoire de Claude Gueux n'est qu'un exemple qui sert à appuyer l'argumentation des dernières pages du roman : la critique de Hugo quant à la peine de mort et quant à la justice de son siècle, un excellent passage. 
     Enfin, j'aimerais préciser que, dans ce roman et contrairement à Le dernier Jour d'un condamné qui l'a précédé dans mes lectures, on retrouve parfaitement le style de Hugo : de l'élégance, du romantisme, mais aussi et surtout des éléments crûment décrits, le tout dans une histoire belle, tragique et intéressante. 

Ma note :



Critères
Barème
Écriture
13/16
Style

03/04
Fluidité

03/03
Richesse du vocabulaire

03/04
Difficulté de compréhension

03/03
Mouvements du texte ( plat, très dynamique, alterné )

01/02
Histoire
13/19
Intérêt

03/03
Importance des personnages et familiarisation entre eux et le lecteur

02/03
Captivant ou ennuyeux ?

04/06
Poignant ?

03/05
Crédibilité / Cohérence

01/02
Le livre
03/03
Goût personnel
02/02
Total
31/40

15,5/20

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