samedi 21 février 2015

Lecture commentée : Madame Bovary - Gustave Flaubert

Titre : Madame Bovary

Auteur : Gustave Flaubert

Date de parution : 1857

Mon édition : Paris Ministère de l’éducation nationale 1972

Le prix auquel je l'ai acheté : 3-5 €

Genre : Roman ( réaliste )

Nombre de pages : 369

Résumé :


     Emma Rouault est une jeune femme qui a fait ses études au couvent. Lorsque le beau Charles Bovary débarque dans la ferme des Rouault, le père d'Emma la marie à Charles, en accord avec celui-ci. Mais très vite, Emma, au début amusée des noces et de cette neuve relation, s'ennuie. Embarrassé de l'état de son épouse qu'il chérit tant, Charles décide de déménager dans la très petite ville de Yonville, où il continue à exercer sa profession de médecin. A travers les péripéties de la ville qui remplissent les pages, Emma s'éprend pour le jeune Rodolphe. Il vivent alors une relation passionnée, en cachette. Souhaitant vivre éternellement dans cette étreinte qui lui est chaleureuse, Emma lui propose de fuir cette ville qu'elle n'aime pas tant, et puis son mari qui l'agace de tout son amour. Celui-ci accepte d'abord avec joie puis, lâchement, il lui remet une lettre le jour-même de leur départ, lui expliquant sèchement les raisons pour lesquelles il ne peut partir avec elle. Il part seul, laissant Emma dans le plus grand des chagrins, au point que Charles lui pronostique une maladie nerveuse. Emma "guérit" peu à peu, par la folie des dépenses. Charles ne lui en dit rien : il l'aime. Mais les affaires deviennent dures, et les achats inutiles de Madame Bovary ne s'arrêtent pas. Elle tombe par la suite amoureuse du jeune ecclésiastique Léon, avec qui elle vit, comme avec Rodolphe, une aventure passionnée plus que la première. Mais Léon se fait la promesse de ne plus la voir, consciencieux face à son époux, Charles, qu'il plaint énormément et en même temps qu'il envie d'avoir telle épouse. Et Emma retombe dans le chagrin. De plus, ses folie des dépenses aura emmené les huissiers à faire leur métier dans leur domicile. Perdue, Emma se suicide en ingurgitant de l'acide, laissant ainsi dans les pleurs son mari, et puis sa fille. Charles, dans les dernières pages, meurt de délaissement de lui-même, d'oubli de sa personne, et Berthe, leur petite fille, est laissée seule, abandonnée, dans la misère du monde.

Mon avis :

     Ce roman est à la hauteur de la réputation qu'il porte : ennuyeux. Malgré tout, je m'attendais à ce que ce soit véritablement une corvée de le lire, mais il s'est lu tout de même relativement vite. Disons que, pour être clair et simple, il ne se passe rien. Le roman raconte l'histoire d'une femme qui s'ennuie, alors je me suis aussi ennuyé. Il m'a été difficile de rester concentré sur plus d'une page généralement. Et on se perd un peu dans tous ces personnages aux noms farfelus et aux personnalités peu expliquées : c'est le réaliste, me direz-vous ! Malgré ce problème de dynamisme et d'aspect captivant du texte, je trouve tout de même intéressant le fond, et la manie qu'a l'auteur à nous faire détester ses personnages au plus profond de nous. Il utilise le propre de l'homme : la fascination dans la haine. En effet, le pauvre Charles Bovary est tout simplement pathétique du début à la fin, et la femme Bovary, Emma, elle, n'est pas montrée autrement que comme une manipulatrice, mais il s'agit d'une manipulatrice qui éprouve malgré tout quelques remords. Cette critique d'Emma est concentrée à la fin, lorsque, au moment de son suicide - acte égoïste de sa part -, elle est d'abord ravie d'abandonner les siens à sa propre misère matérielle, puis, ensuite, elle réclame son mari au moment où elle suffoque à cause de l'acide qu'elle a trop goulûment avalé. Personnage lâche. A travers l'histoire d'Emma Bovary, Flaubert nous transmet donc une image de l'homme à la fois réaliste et absolue au point que les personnages en deviennent détestables. Et malgré tout, sous une intrigue ennuyeuse et qui ne captive pas, il y a un réel intérêt profond de la part de l'auteur.

Ma note :

Critères
Barème
Écriture
11/16
Style

Un réalisme à la hauteur du chef de file.


04/04
Fluidité

Roman peu fluide, saccadé et avec des bonds trop importants d'un sujet à un autre.


01/03
Richesse du vocabulaire

Vocabulaire riche et agréable. Même quelques phrases en latin parfois.


03/04
Difficulté de compréhension

Compréhensible, hormis qu'on se perd un peu dans les personnages.


02/03
Mouvements du texte ( plat, très dynamique, alterné )

Texte extrêmement plat ; le dynamisme n'apparaît véritablement qu'à la fin, et encore ! il es bien relatif.


01/02
Histoire
08/20
Intérêt

Un fond intéressant qui demande une réflexion et une analyse qui en vaut la peine.


02/03
Importance des personnages et familiarisation entre eux et le lecteur

Les personnages principaux sont conçus de telle sorte que le lecteur les cerne parfaitement ; cependant, les autres n'existent qu'en tant que figurants.


02/03
Captivant ou ennuyeux ?

Un roman très ennuyeux ( cf. Mon avis ).


01/06
Poignant ?

Un roman qui manque d'émotion ; seules les dernières phrases sont déchirantes.


01/05
Crédibilité / Cohérence

Oeuvre très cohérente et crédible : le réalisme !


02/02
Le livre

Le livre est très agréable, mais, malgré tout, l'écriture est extrêmement petite, et puis les fautes de frappe sont trop fréquentes.


01,5/02
Goût personnel

Cf. Mon avis


0,5/2
Total
21/40

10,5/20


     

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