mercredi 18 février 2015

Biographie : Charles Baudelaire

Baudelaire


     Le 9 avril de l'année 1821 à Paris, Charles Baudelaire naît dans une famille qui ne vit ni dans le luxe ni dans la misère. À la mort de son père, alors qu'il n'est âgé que de six ans, sa mère se remarie avec celui qui fera indirectement et bien involontairement de lui le poète révolté que l'on connaît tous. Il s'agit du commandant Aupick, qui lui impose une éducation très stricte et disciplinée, ce qui développe chez le jeune Baudelaire un caractère révolté et indépendant.
Après son bac, poussé par son beau-père qui n'admire pas ses fréquentations du monde littéraire qu'il aime déjà beaucoup, Charles part pour l'Inde, puis l'île Maurice, et l'île de la Réunion, où il vit une vie aisée grâce à l'héritage de son père. Sa mère, cependant, le modère par un conseil judiciaire ; il finit alors tranquillement d'écouler toute sa fortune, avant de revenir in fine sur Paris en 1842. Ces voyages permettront à son âme sensible de créer les plus beaux paysages poétiques de son œuvre.
En 1857, il publie Les Fleurs du Mal, son premier recueil, après avoir à de nombreuses reprises publié quelques vers dans des journaux ou des revues. À travers son spleen, son idéal et ses tableaux parisiens, puis sa vision fataliste de la mort et de la vie, voire de l'amour, Baudelaire nous dresse la définition et les paysages mentaux de ce qui l'entoure, de sa vie. On retrouve notamment Jeanne Duval, la femme de sa vie, rencontrée à son retour d'excursion. Il raconte aussi sa vie de débauche et de misère, rongée par les dettes et lassée de la quarantaine de domiciles qu'il enchaîne avec des intervalles de plus en plus courts. Dans Les Fleurs du Mal, on retrouve la vie entière de Baudelaire, de sa mélancolie à son angoisse profonde qui le hantent depuis toujours ; de cette lassitude de vivre aux pulsions passionnelles liées à la femme ; et du rêve jusqu'à l'idéal.
Dévoré par la censure que subit son ouvrage et par le refus de tous les éditeurs de publier le Spleen de Paris bien plus tard, Baudelaire s'exile avec sa femme à Bruxelles, dégoûté de Paris et de ses habitants, et anéanti par le temps qui passe sans prendre le temps de s'occuper de lui. Il est in fine ramené à Paris, atteint de paralysie générale, où il meurt après une longue année d'agonie, le 31 août 1867.




Baudelaire, ce n'est pas un personnage politique, ce n'est pas l'image d'une vie qui bouge ; Baudelaire, c'est une œuvre. Ce n'est pas le Hugo de son temps qui s'investit dans tout ; Baudelaire, et c'est là son génie, c'est simplement l'extase du dégoût par les mots, par les vers. Il n'aura ni eu besoin d'écrire beaucoup d'ouvrages ni même avoir eu une vie bouleversée par les tourments politiques ; il lui aura simplement fallu écrire deux vers, les agrémenter de quelques autres, et il compose ainsi sa propre figure qui restera à jamais gravée dans l'histoire de la littérature française.




Son œuvre principale :

L'Art romantique, recueil de critiques, 1852 / 1869 ( posth. )
Les Fleurs du Mal, recueil de poèmes, 1857
Le Spleen de Paris, poème en prose, 1869 ( posth. )


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