mercredi 19 novembre 2014

L'amour est un mystère

L'amour est un mystère
Qui se veut très austère.

On vit heureux et dans l'innocence jusqu'à un jour,
Ce jour fameux où débarque l'amour.

Il toque à notre porte, nous lui ouvrons.
Il entre enfin, nous l'accueillons.

C'est un être inconnu et étrange,
Mais qui nous a tout l'air d'un ange.

Que vient-il faire ici, à squatter notre demeure ?
Il vient pour cueillir notre cœur.

Il nous promet des moments heureux,
En échange de rien, ni de pis, ni de mieux.

Naïfs et envoûtés par cette merveille d'ailleurs,
Nous lui serrons la main, et disons oui au “bonheur”.

L'amour, l'accord à présent officiel,
S'en va, et vole à travers le ciel.

On se rend compte alors qu'une part de lui est restée ;
Il n'est parti qu'à moitié.

Cette âme secondaire que ce visiteur portait
N'était autre que de notre être la seconde moitié.

Il nous reste dans la tête.
On en oublie son propre squelette.

L'abstrait est devenu chez nous quelque chose,
Une chose importante et grandiose.

La vie n'a plus de sens aucun,
Puisque l'on sent le paradis qui n'est plus tout à fait loin.


Nous nous trouvons dans un état secondaire,
Dans lequel seuls le temps et le bonheur sont ères.

On vit heureux et amoureux jusqu'à un jour,
Ce jour fameux où redébarque l'amour.

Il sonne, on lui ouvre.
Il entre, et se couvre.

Sa lumière est plus fade,
Plus sinistre et mausade.

Il est accompagné,
De quelqu'un fort armé.

Alors l'amour s'estombe dans l'ombre de son compagnon,
Qui se dresse, noir, face à notre coeur, pour l'affront.

C'est le sépulcre qui est grand,
Froid, vide et impressionnant.

Nous assistons, interdits,
Au meurtre de l'amour et donc du paradis.

Avec lui notre âme s'effondre.
La mort la laisse fondre.

Puis elle nous laisse le choix
Entre rester ou bien la suivre une fois.

On la hait,
Mais c'est car un jour on a aimé.

Certains la suivront.
D'autres la chasseront.

Le dénouement est approximatif ;
Et est souvent très explicatif
De la personnalité de chacun,
De la douleur ressenti sous son sein.

La mort a achevé l'amour,
Le deuil n'est pas éternel,
Mais nous paraît si intense un jour,

Que l'on se livre au devoir des mortels.

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