dimanche 26 janvier 2014

Lecture commentée : La Fournaise Tome II : l'isolement - Alexander Gordon Smith


Auteur : Alexander Gordon Smith

Date de parution : 3 octobre 2013

Edition : Pocket Jeunesse

Prix : 15-20 €

Genre : Fantastique, épouvante, horreur

Nombre de pages : 253

Résumé :
     Alex et ses amis pensaient avoir réussi leur évasion. Mais ils auraient dû se douter qu'on n'échappe pas si facilement à la Fournaise... Les voilà piégés dans les tunnels situés sous la prison. Ils regretteraient presque leur cellule et les créatures inhumaines qui les gardaient ! Désormais, le temps est compté. Dans ce gouffre obscur, leurs pires cauchemars vont prendre vie...

Mon avis :
     J'ai été relativement déçu, ayant adoré le Tome I... Soit parce que mes goûts changent, soit car l'ouvrage n'est pas aussi bon, j'ai trouvé la lecture moins agréable, alors que j'aurai lourdement vanté le premier tome. Selon moi, l'auteur n'a aucun style littéraire. Il écrit bien, certes, mais sans originalité... Heureusement, pour combler ce manque de personnalité, Alexander Gordon Smith a tout de même réussi à donner une envie de poursuivre à chaque fin de chapitre. Au final, donc, une écriture banale, mais une histoire à dévorer !

Ma note :
14/20

Commentaire :
     Le roman commence là où s'est arrêté le dernier tome, soit après la tentative d'évasion de Alex, Zed, et deux de leurs amis. Sur les quatre, l'un meurt dans l'explosion ( tome I ), un autre mourra plus tard dans l'histoire, et les deux autres, Alex et Zed, les personnages principaux, survivront, mais difficilement.

     Au début, les trois personnages errent dans les sous-terrains de la Fournaise, s'étant rendu compte de l'idiotie de leur raisonnement : la rivière ne mène pas à la surface, mais s'engouffre encore davantage dans les profondeurs de la Terre. Les cols noirs se sont lancés à leur poursuite. Deux chiens tentent d'attaquer les rescapés, et c'est là que Gary mourra. Ils ne sont plus que deux, la rivière continue de s'enfoncer. Ils sont perdus, aussi bien dans leur tête que dans les lieux. Lorsque le cours d'eau s'engouffre sous la pierre et que les deux personnages se retrouvent donc piégés, ils sont condamnés à retourner sur terre. Très vite, ils seront rattrapés par le directeur et ses sbires. A partir de là, Alex et Zed sont jetés pour un mois dans le mitard, un trou étroit, creusé dans la roche, dont l'écoutille est hermétique et donc dont aucune lumière ne peut passé, et où la fameuse bouillasse de la Fournaise n'est servie que tous les deux jours - à savoir que personne n'a tenu plus d'une semaine dans ce trou. 
     De là débute une lutte contre la mort. Lorsque les personnages sont jetés au mitard, on se demande bien comment l'auteur parviendra à ne pas nous lasser durant ces deux tiers du livre. Mais il y parvient, car il va donner de l'action dans la lassitude. Ne s'attachant que peu aux pensées de ses personnages, il semble préférer s'affairer à bourrer de péripéties et de suspens les pages. 
     Alex, au bout d'environ une journée, commence à avoir des hallucinations. Il voit Donovan, son ami emmené par les panteleurs ( tome I ), qui va lui soumettre l'idée de s'occuper pour ne pas se livrer à la folie. Ce qu'il fit aussitôt. Il découvre, dans l'obscurité de l'endroit, une grille au sol. Les toilettes. C'est ce qui lui servira de toilettes. Pour s'occuper, comme le lui a suggéré son ami, il tente de retirer la grille. Après vain effort, il y parvint, les doigts en feu. C'est alors qu'il entend un tintement métallique qui le surprend. Il comprend vite que ça provient du tuyau d'évacuation de dessous sa grille. Zed. De l'autre côté, Zed aussi s'est trouvé une occupation et a retiré sa grille. Il martèle sur le tuyau, comme pour parler à Alex. Mais celui-ci ne comprend pas le langage de l'autre. Alors il instaure une règle d'écriture : un coup pour un A, deux pour un B, jusqu'à vingt-six coups pour un Z ( il aurait bien aimé que son ami porte un autre nom, car, avec une grille de grosse épaisseur, il se fusille les doigts de part les coups et l'excitation nouvelle qui le prend ). Ils vont ainsi faire passer le temps, parlant sans intérêt, simplement pour éloigner la folie.
     Le deuxième jour, un col noir vient donner de la bouillasse aux prisonniers. C'est là que Alex apprendra que c'est sa quarante-huitième heure passée dans ce trou.
     Tout au long du séjour au mitard, Alexander Gordon Smith se penche bien plus sur Alex que sur Zed, ce qui peut paraître évident, étant donné que le personnage principal de la saga est Alex.
   
   Puis arrive, contre toute attente, Simon, un ancien détenu devenu monstre suite à son passage à l'infirmerie. Débutent ici de longues pages d'intrigue à travers lesquelles Alex va devoir trouver un moyen de remonter à la surface. Il y en a bien un : le clocher, un long pic de pierre qui pourrait les y mener ; mais, après tentative, Simon et Alex atteignent un endroit, lors de leur ascension, infecté de rats. Ils se retrouvent donc condamnés à redescendre. Puis vient soudain, dans la plus grande déception du personnage, une idée exceptionnelle à Alex : pourquoi pas l'incinérateur ? ( l'incinérateur est l'endroit où les "déchets" de l'infirmerie sont brûlés vifs lorsqu'ils n'ont plus d'intérêt selon les panteleurs, responsables des opérations ) Après avoir fait diversion pour pénétrer dans cette pièce, Alex, Zed et Simon grimpent à l'intérieur du conduit d'où s'évacuent les flammes et la fumée. Au bout d'un certain temps, les muscles fondus, ils aperçoivent la lumière du jour. Mais il n'auront malheureusement pas la chance de confirmer cette hypothèse, car ils sont tout à coup intoxiqués par de la fumée dense et âcre : on a mis l'incinérateur en route. Lorsque les personnages retombent du tuyau, pour leur plus grand désespoir, ils se font attraper par les cols noirs, et l'histoire s'arrête dans cette sensation de non-fini. 

     Tout au long du roman, Alexander Gordon Smith sait jouer avec les différents personnages et mettre au point des stratégies pour que le lecteur reste captivé le long de ces quelques 253 pages. Même si, dans son écriture en elle-même, il n'a pas de réel style, il parvient à en intégrer d'une toute autre manière : dans l'histoire racontée, et dans l'intrigue. 

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